Sarah, volontaire long terme : « J'avais enfin la chance de réaliser un rêve, mais de façon constructive ! »

D'où est-ce que je viens, pourquoi suis-je devenu volontaire ?

J’ai commencé ma première expérience de volontaire en 2016. J’ai effectué un service civique au sein du Secours Catholique pendant 9 mois. Ensuite, j’ai voulu poursuivre dans cette voie et je me suis engagée en tant que bénévole dans les festivals pour participer à la gestion dans différents postes. Cette démarche m’a vraiment séduite et a fait écho à mes priorités qui sont de donner sans rien espérer en retour, d'apprendre pour s’améliorer et améliorer le monde autour de soi. Le statut de volontariat m’est devenu familier. 

Pourquoi m'être engagée au sein de Solidarités Jeunesses ?

J’ai découvert cette association l’année dernière à travers une formation s’intitulant : « devenir animateur.rice de chantier international ». L’éducation populaire est une dynamique d’échange très féconde en discussion de groupe. La pertinence des enjeux et des thèmes évoqués a été pour moi comme un déclic et mon envie de m’engager a grandi. J’ai donc voulu poursuivre et participer à un chantier international. Suite à cette superbe opportunité qui s’est ouverte à moi, je désirais vraiment partir en tant que volontaire sur le long terme. Moi qui adore voyager, cela a piqué ma curiosité à vif. J’avais enfin la chance de réaliser un rêve, mais de façon constructive, où je me sens utile. Le fait de ne pas être rémunérée n’est pas un frein pour moi,  mais plutôt comme une volonté de s’investir pour s’accomplir. 

J’ai toujours voulu partir au Népal. Mon rêve allait se réaliser.

Je me suis donc engagée en mission de volontariat sur une durée de 5 mois. Je voulais partir 6 mois mais cela n’est pas possible car la durée maximale pour un Visa népalais est de 150 jours en une année civile. A l’issue de la validation de la participation de ce projet, j’ai pu avoir le choix de me rendre dans deux endroits différents au Népal : Pokhara (zone urbaine) ; ou Lamjung, Sirubari (campagne). J’ai donc opté pour la deuxième option, je trouvais cela vraiment saisissant et pertinent de découvrir le quotidien des fermier.es népalais.es.

A mon arrivée début juillet, j’ai d’abord commencé ma vie de népalaise à planter du riz. C’est un travail éprouvant, certes, mais j’ai aimé participer aux différentes étapes de la plantation à la récolte. Le labourage, plantation de haricots, découpe à la serpe, assemblage de fagots de riz, fabrication de farine...

Je m’attendais à voir les enfants d’abord, mais le mois de juillet est une période de vacances scolaires. J’ai donc découvert le Népal pendant la mousson. Rassurez-vous, il n’a jamais plu plus de 6 heures d’affilée. J’ai rencontré les habitant.e.s du village qui vivent en communauté telle une grande famille. Ce sont des gens qui vivent de ce que la Terre leur offre, donc le travail aux champs est primordial.

J’ai travaillé dans deux écoles différentes : Shree Mahadev Lower Secondary School et Jalpa Primary School. La mission choisie est d’enseigner l’anglais dans les écoles avec des enfants de 6 à 11 ans. J’ai d’abord voulu créer un lien avec eux à travers les jeux. Il y avait 26 élèves dans une école et 17 élèves dans l’autre. Tous avaient déjà des bases en Anglais, donc faire connaissance n’a pas posé de problèmes.

J’ai été agréablement surprise par l’accueil, la sympathie et la confiance que ces gens témoignaient à mon égard, et pas seulement dans l’enceinte de l’école. Je me sentais vraiment chez moi. Cela a été facile de créer des liens. 

Quelles satisfactions je retire de ce temps de volontariat ?

Quand je suis partie 5 mois faire du volontariat, je ne savais pas encore que cela allait être le voyage de ma vie ! Pour moi être volontaire c’est travailler dans des conditions idéales, car tes  propres limites sont celles que tu t’imposes. Cela a été énormément enrichissant sur le plan personnel. J’étais vraiment heureuse de tout ce qu’on a vécu et partagé avec les enfants. Décider de traverser le monde, c’est une immersion directe dans le quotidien de ces gens. Vous vous doutez bien qu’il est très différent du nôtre. En France, toutes les ressources sont à disposition. Au Népal, il n’y a pas de frigo ou de machine à laver, parfois il y avait des coupures d’électricité. Tout n’est pas illimité, tout n’est pas accessible. Il faut donc s’adapter et se rendre compte que le bonheur où la chance n’est pas matérielle. Le plus important est le partage et l’entraide. 

Quelles difficultés ai-je rencontrées ?

Un des plus grand frein que j’ai rencontré durant mon voyage est sans doute la barrière de la langue. Les personnes les plus âgées ne parlent pas l’anglais. Il était donc impossible de nous comprendre verbalement. Cela était parfois très frustrant, car j’avais le désir de répondre et d’échanger avec ces gens, qui véhiculaient quelque chose de sage, de pur. Cependant cela m’a motivée à apprendre davantage le népalais. Une des leçons que j’ai apprise est de ne pas reculer devant les difficultés, mais essayer de les résoudre par des efforts. 

En effet je pense que j’aurais aimé davantage m’investir dans les discussions. Lorsqu’une assemblée échange sur les objectifs de l’école, je voulais vraiment comprendre ce qu’ils se disaient et donner mon avis. D’autres fois encore, il m’est arrivé d'avoir du mal à me faire comprendre et même d'avoir l’impression qu’on ne m’écoutait pas, mais j'ai appris à reformuler ou trouver des alternatives pour faire passer mon message. Ne pas se bloquer sur son impression personnelle. Certes, il y avait un certain nombre de choses qui n’étaient pas comme je l’attendais, mais j’ai fini par l’accepter. C’est une belle leçon de vie.

Quel est mon projet après le volontariat ? Comment est-ce que je compte le mettre en place ?

Mon objectif cette année est de passer un diplôme dans l’animation, peut-être le BPJEPS. Je vais continuer de travailler avec les enfants mais ce serait bénéfique pour moi d’être qualifiée dans ce domaine pour être embauchée plus facilement. J’aimerais aussi pouvoir valider la formation que j’avais effectuée avec l’OFAJ et SJ pour animer des rencontres de jeunes et animer des chantiers ! :)



Sarah, Volontaire long terme au Nepal 

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