Agathe, volontaire en chantier international : « On s'est rendu compte à quel point on pouvait transmettre et partager, au-delà de la barrière du language »

« On s'est rendu compte à quel point on pouvait transmettre et partager, au-delà de la barrière du language »

Je suis partie au Cambodge en été 2019 avec l'association locale CYA pour un chantier de 15 jours. La principale mission consistait à donner des cours d'anglais aux enfants. Nous préparions les cours le matin et nous donnions cours l'après-midi. On était trois volontaires par classe et donc c'était du 100% collectif, de l'élaboration des cours aux cours eux mêmes. J'en ai beaucoup appris sur moi, et cela grâce au contact des autres volontaires. Et même si c'était difficile parfois d'enseigner, déjà, et de plus l'anglais (pas toujours parfaitement maîtrisé de notre côté) à des enfants cambodgiens qui ne parlent pas cette langue, c'était aussi ce qui faisait toute la richesse de cette activité car on s'est rendu compte à quel point on pouvait transmettre et partager, au delà de la barrière du langage. 

En plus de l'enseignement, on faisait des travaux physiques sur le camp pour améliorer les conditions de vie de la population locale et les conditions d'enseignement des enfants : plantation de nombreux arbres, rénovation des locaux de CYA, création d'un potager, confection de savons destinés à être vendus sur le marché local... Comme vous pouvez le constater, en 15 jours, c'est costaud ! C'est pourquoi j'ai adoré ce programme car il était complet, il y avait toujours des choses à faire, on savait pourquoi on les faisait et on prenait un plaisir fou à les faire ENSEMBLE. 

Au delà des activités effectuées, ce qui m'a plu c'était l'atmosphère qui régnait dans l'équipe de volontaires. À la fin du séjour, on était une famille. Car oui, il faut s'y attendre, on boit team, on mange team, on dort team ! Il peut arriver un moment où vous avez besoin d'être seul, et vous en avez la possibilité. J'ai eu des moments comme ça évidemment. Mais vous vous rendrez vite compte que les meilleurs moments que l'on passe, c'est ensemble. Et vous allez être triste de les quitter, et iels vont vous manquer. 

De plus, vous en apprenez énormément sur les cultures des autres volontaires. Personnellement, j'étais avec des coréen.nes, japonais.es, espagnol.es, allemand.es, grecques, belges : de quoi en apprendre !! Mais c'est avant tout sur la culture cambodgienne qu'on en a énormément appris. Et je pense que le volontariat, qui vous plonge au sein de la population locale, est la meilleure manière de découvrir et comprendre une culture. Même si dans mon cas 15 jours ne suffisent pas, c'est déjà une belle "introduction à la culture cambodgienne".  

Je me suis rendue compte que non seulement le but du volontariat, n'est pas d'être UTILE, car on est pas essentiel là bas, au sens vital, l'association locale s'en sort très bien, mais c'est bien d'apporter sa touche à une expérience commune, autour d'un projet commun, et de permettre un vivre ensemble et un enrichissement mutuel autant de la part de la population locale que de la part des volontaires. Donc le volontariat vous permet de créer quelque chose de commun avec la population locale et les autres volontaires, en retournant à des choses essentielles, réellement humaines, tout en vous en apprenant sur la culture locale et les cultures des autres volontaires. Je vous souhaite d'avoir une telle opportunité !

Un dernier mot ? Quelles remarques ferais-tu à Solidarités Jeunesses ? Et à l'association d'accueil ? 

20/20 à Solidarités Jeunesses qui organise aussi bien le départ que le retour, et "l'après volontariat". 20/20 à CYA, et plus particulièrement à CLC, qui m'a fait vivre une de mes meilleures expériences. 

 

Agathe, 21 ans, volontaire en chantier international au Cambodge.
 


 

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