Dans un monde de plus en plus inquiétant, de plus en plus en conflit, que ça fait du bien de partager des moments forts avec des personnes aussi chaleureuses, aussi curieuses et déterminées à mettre en place des projets sociaux et environnementaux. Et, par-dessus tout, que ça fait du bien de pouvoir y participer en tant que volontaire !
En tant que volontaire, nous tentons de soutenir au quotidien les projets du parc Chicaque : un parc naturel de plus de 100 hectares au sud-ouest de Bogota en Colombie, qui a ouvert ses portes au public en 1990. Généralement, l’objectif est de réaliser des tâches dans le cadre du programme de conservation de la forêt de nuages (bosque de nieblas) et pour soutenir les activités écotouristiques, toujours dans un but d’amélioration.
Nous, volontaires, faisons milles et unes activités. Chaque jour est différent. Au revoir la routine. Un jour, on travaille dans les potagers éducatifs, un autre nous faisons de la maintenance générale sur les sentiers. Ou encore on travaille pour le centre éducatif alternatif du parc Ubha. Ce qui est le plus intéressant dans les tâches quotidiennes, c’est que nous pouvons aussi être force de proposition dans les travaux à réaliser, selon nos compétences et nos envies, toujours dans l’objectif de soutenir les projets socio-environnementaux de Chicaque. J’ai ainsi pu soutenir des projets du parc en mettant à bien mes compétences en journalisme et en communication, ou encore mes acquis transversaux en photographie, rédaction web et SEO. Par exemple, en réalisant une série de podcast ou encore en refondant le site web de Ubha.
Même si notre soutien est modeste, et prend le temps nécessaire (parfois long), chaque heure du volontariat amène sa pierre à l’édifice pour construire des projets en adéquation avec le bien être des travailleurs, des visiteurs, des volontaires et de la biodiversité du parc ensemble. L’équipe du parc nous en apprend beaucoup, que ce soit sur Chicaque, sur leurs tâches professionnelles, sur la vie en Colombie et son histoire.
La vie dans le parc est loin de tout généralement. Vivant à une heure à pied de la sortie, un entre-soi avec les volontaires et travailleurs se créer facilement. Même si nous avons l’occasion de voir des nouvelles têtes, de rencontrer des touristes de Bogota et d’ailleurs qui viennent au parc pour se changer les idées le temps d’un week-end. L’occasion de discuter un petit temps avec eux, et de savoir ce qui leur plaît à Chicaque (ce qui tourne souvent autour des oiseaux ici, plus de 300 espèces ont été répertorié dans le parc). Chaque week-end, nous sortons à Bogotá profiter de la vie culturelle, ou encore de l’énergie nocturne de la ville. De ces nouvelles saveurs, nouvelles musiques, et de ces paysages urbains vallonnés à plus de 2000 mètres d’altitudes.
Pour finir avec ce qui me semble important à partager avec un futur volontaire, le parc Chicaque est un lieu magnifique, je dirais même magique, qui te plaira si tu aimes être en contact avec la nature. Ce lieu te plaira si tu souhaites en savoir plus sur la biodiversité des forêts humides et de Chicaque précisément, tout comme si tu souhaites en apprendre davantage sur les enjeux socio-environnementaux d’aujourd’hui. Je recommande ce volontariat si tu n’as pas peur de l’inconnu, que tu cherches à te lancer dans un tout nouveau projet humain au cœur d’une forêt luxuriante de biodiversité et de beauté. Vivre au cœur de la tranquillité du parc tout en étant immergé au quotidien par la culture colombienne et sa douce langue. Une expérience qui n’existe pas ailleurs. Une vie, le temps de quelques mois, qui est l’occasion de se découvrir et de découvrir les autres d’une autre manière je pense. C’est l’opportunité de rencontrer des personnes différemment, de créer des contacts différemment. Et si l’objectif est d’apprendre et/ou d’améliorer ton niveau en espagnol, tu es au bon endroit ! Même si je recommande des petites bases avant d’arriver. Si tu as des projets que tu souhaites mettre en place, le parc Chicaque t’ouvriras sûrement ses bras en grand. C’est un lieu très créatif, très inspirant, ou l’on peut facilement partager avec les travailleurs du parc ses projets pour les réaliser ensemble. Ou même des projets personnels, lorsque la journée de volontariat se termine et que le soleil s’efface petit à petit au loin, vers de nouveaux jours plus heureux, dans le partage interculturel, pour le bien-être de chacun et de notre terre.
Erin, 21 ans, volontaire sur un chantier international en Colombie