Retours sur "Care Home" - volontariats long-terme au Mexique

Mais qui sont ces deux associations locales ?

AMVIAC (Asociación Mexicana de Voluntariado Internacional AC) est une association à but non lucratif qui coordonne des volontariats de court, moyen et long-termes. L’objectif de cette organisme est de participer par ce biais à la transformation sociale du pays en permettant à des jeunes de s’ouvrir à l’international et aux échanges multiculturels afin qu’ils/elles deviennent par la suite des acteurs de changement dans leur communauté locale. Les thématiques principales des projets tournent autour de la construction, la solidarité, l’environnement et l’éducation. A titre d’exemple, cette année le projet moyen-long terme AMVIAC - VIVA 06 contient des missions liées à l’agro-écologie et la bio-construction ! https://www.solidaritesjeunesses.org/chantier/la-montana-4747

VIVE MEXICO est une organisation internationale mettant en place des projets de développement axé sur la jeunesse et sur l’ouverture à l’international, depuis 1994. Cette association met l’accent sur le travail en réseau, que cela soit avec des institutions locales comme avec des partenaires internationaux. Les thématiques principales des projets proposées sont liées à la restauration du patrimoine naturel, la protection des espèces en voie d’extinction, des actions de protection de l’environnement, ainsi que des projets sociaux et/ou culturels.

Quels types de volontariat est-il possible de réaliser au Mexique ?

Soit des chantiers de 2-3 semaines avec une équipe de volontaires internationaux, soit des volontariats moyen-long terme (minimum 1 mois) en immersion dans le travail de leur asso.

Qu’en disent ceux et celles qui sont déjà parti·e·s ?

Emilie et Jeremy sont parti.e.s sur le même projet de volontariat proposé par AMVIAC appelé « Care Home » qui avait lieu dans un orphelinat entre septembre et décembre 2023.

A la question du choix de la durée de leur volontariat, Emilie explique qu’elle « souhaitai[t] que cela soit une expérience de vie et pas simplement une expérience de vacances. De plus, en partant au Mexique cela faisait plus sens selon [elle] de partir longtemps pour limiter l'empreinte carbone. ». Jeremy quant à lui complète qu’il « voulai[t se] familiariser avec la vie locale. Ce qui pour [lui] n'est pas possible, ou plus difficile sur un chantier court-terme ».

Ces trois mois étaient riches en compétences acquises, Jeremy confie de son côté qu’il faut « beaucoup de patience et d'imagination pour les activités des enfants ». Il a également progressé en espagnol. Emilie partage son avis et ajoute qu’elle a aussi amélioré sa « communication pour apprendre à garder l'esprit ouvert devant les différences culturelles et savoir ce qui peut se dire ou non dans un autre pays » et ses « compétences manuelles en arts plastiques ».

Leur volontariat n’a pas toujours été simple, ponctué de petits malentendus et de temps d’adaptation à une organisation et des conditions de vie différentes des leurs, cependant Jeremy affirme qu’«aucun de ces chocs culturels n'a eu d'impact négatif sur [lui], bien au contraire. ». Emilie raconte qu’un de leur meilleur souvenir a été la « journée dans un parc national où [ils/elles avaient] organisé des olympiades, les enfants étaient ravis de sortir de l'orphelinat et très motivés par les jeux ». Emilie et Jeremy n’étaient d’ailleurs pas les seul.e.s volontaires internationaux sur place et « avec les autres volontaires « il/elle faisaient] toutes [leurs] sorties du weekend ensembles. [il/elle ont] par exemple fait une randonnée qui [leur] a laissé un super souvenir tant pour les échanges sur le chemin que pour le point de vue final ! ».

Emilie dit s’être bien imprégnée de la culture locale durant son projet « Je me suis imprégnée de la culture maya par des visites et discussions avec les locaux (les Mayas ont une très grande importance). Je me suis imprégnée de la culture zapatiste très important aussi (par des activités ciné - débat avec les locaux). J’ai fait la fête avec des locaux à la mexicaine. La culture locale est immensément vaste, très intéressante et l'accès y est très facile (personnes toujours prêtes à parler aux étrangers et musées variés et peu chers). »

Sur un autre plan, Jeremy souhaite appuyer pour les futur.e.s volontaires le côté très omniprésent de la religion au sein de l’orphelinat et plus généralement dans la société mexicaine. Selon lui, « la manière dont l'orphelinat éduque les enfants, très religieux, [faisait qu’en tant qu’athé il n’était] pas toujours en accord avec leur décision. Pour cela, [il n’a] pas cherché à les contredire, et comme [ils étaient] libres sur [leur] manière d'enseigner, il n'y a pas eu de problème. [Il] pense que c'est bien à préciser pour les futurs volontaires s’ils ont une religion contraire ou que ça pourrait les toucher. »

Pour conclure, Jeremy repart satisfait de cette expérience formatrice, « Je suis content d'avoir fait cela à la fin de mes études pour mettre un projet en lien avec mes valeurs et m'assurer de qui je suis. Désormais je veux me concentrer sur ma vie (en continuant en m'investir dans les associations locales). Mais j'ai adoré le volontariat et je me revois bien en refaire un de longue durée plus tard dans ma vie. »

Tous les deux avaient participé.e.s à un weekend de préparation au départ en présentiel (WEP) et Emilie a souligné plusieurs apports de ce moment :

« - rencontre des personnes de Solidarités Jeunesses qui m'a beaucoup rassurée (mettre un visage sur les mails c'est plus humain)

-  anticiper les baisses de moral du volontariat (courbe du volontariat)

- informations plus précises sur le projet

- informations sur le matériel à amener

- des discussions et rencontres humains qui étaient particulièrement good vibes »

Et que recommande une ancienne volontaire mexicaine sur nos projets en France?

Cinthia a participé à deux chantiers avec SJ (un au Village des Jeunes et un au Créneau) il y a plusieurs années. En tant que mexicaine elle nous a confié que “Ces expériences ont été marquantes, car c'était ma première fois à l'international, découvrant un monde et des gens venant de divers pays”. Elle a ajouté que “Si jamais tu envisages de participer à un chantier international au Mexique, je te conseille tout d'abord d'apprendre quelques phrases en espagnol pour communiquer avec les habitants locaux. Renseigne-toi également sur la culture mexicaine, ses coutumes et ses traditions, afin de pouvoir t'adapter plus facilement. Il est également important de respecter les règles de sécurité locales, de suivre les conseils des habitants et d'être ouvert d'esprit et prêt à travailler en équipe avec les autres bénévoles.”

• Cette année, 3 WEP auront lieu en Essonne dans notre délégation régionale, les liens pour t’inscrire te seront envoyés après ton acceptation sur l’un de nos projets de volontariats !